Adeline Gouttenoire, Fabien Marchadier
Sur la période considérée, la Cour de Strasbourg a rendu peu de décisions intéressant le droit de la famille. La période estivale et la gestion du contentieux par la cour et le greffe sont autant de facteurs d'explication. Les affaires sont regroupées en fonction des thématiques, ce qui facilite leur traitement puisque les mêmes principes de solution sont applicables (ainsi, les trois affaires relatives à la condition de ressources pour autoriser le regroupement familial : non violation de l'article 8). C'est la raison pour laquelle les observations sont plus longues que d'habitude, ce qui permet de faire le point sur certaines questions. La période révèle beaucoup d'arrêts rendus contre la Russie alors qu'elle a quitté le Conseil de l'Europe et ne se donne même plus la peine de présenter une défense. Pour le requérant, ces arrêts en forme de chant du cygne ne présentent aucun intérêt. Aucune évolution générale n'est plus à attendre et la satisfaction équitable ne sera jamais versée. Cependant, du point de vue de l'ordre public européen, ces arrêts ont autorité de la chose interprétée et participent à son développement et à son affermissement.