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Pierre de Vos
Since its foundation in 1995, the South African Constitutional Court has played crucial role in the political and social life of the country. It approaches the protection of human rights with a particular concern for vulnerable and marginalised groups, even when it must face the general disapproval of the population. As it is increasingly called upon to deal with the consequences of the persisting electoral dominance of a single party an the alleged impunity of the president and other members of the executive, it has seized the opportunity to try to correct abuses of power and to shield the functioning of the democratic institutions, at the risk of facing growing criticism for its "interference" in the political domain.
Depuis sa fondation en 1995, la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud joue un rôle crucial dans la vie politique et sociale du pays. Sa manière d’envisager la protection des droits humains se caractérise par un souci particulier pour les groupes vulnérables et marginalisés, même lorsqu’elle doit faire face à la réprobation générale de la population. De plus en plus souvent saisie pour répondre aux conséquences de la domination électorale persistante d’un seul parti et à l’impunité supposée du président et des autres membres de l’exécutif, elle en a profité pour tenter de corriger les abus de pouvoir et protéger le bon fonctionnement des institutions démocratiques. Et ce, au risque de s’exposer à une multiplication des critiques pour son « ingérence » dans le politique.
