Annoncé comme le premier décret d'une série de textes d'affinement, de correction et de perfectionnement des dispositions de procédure civile, le décret du 3 juillet 2024, dit « Magicobus 1 », pourrait a priori apparaître comme un texte technique et réglant des questions de détails. Pourtant, les apparences sont souvent trompeuses et des modifications anodines peuvent avoir un impact pratique important. Il en va ainsi de ce décret et du contentieux familial. Autrement dit, les praticiens du droit de la famille auraient tort de négliger l'apport de ce décret. Plus largement, ce texte révèle aussi, de manière assez nette, certaines tendances et aspirations contemporaines et permet, ce faisant, de bien cerner les priorités normatives du moment. Il en va ainsi, par exemple, des modifications relatives à l'intermédiation financière qui, loin de marquer un recul, un déclin, voire un abandon du mécanisme, témoignent inversement de son ancrage certain en droit de la famille.