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Giulio Gentile
El soft law de la UE es como una criatura mitológica de la gobernanza de la UE: si un sátiro es mitad hombre y mitad cabra, así la ley blanda de la UE es mitad derecho y mitad no-derecho. Su doble naturaleza irrestricta por el procedimiento legislativo ha facilitado su proliferación, pero sigue surgiendo la controversia sobre su papel en la UE y en los Estados miembros. Dos casos recientes se suman a la saga sobre los efectos del soft law de la UE: BT contra Balgarska Narodna Banka y Fédération bancaire française contra Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. Estas dos sentencias, fruto de dos cuestiones prejudiciales, son en cierta medida extraordinarias: el Tribunal de Justicia de la Unión Europea ha analizado por primera vez la validez de las recomendaciones y directrices de la UE, medidas de soft law de la UE por excelencia, en el contexto de las solicitudes de cuestiones prejudiciales. Pero además de sus resultados, estas decisiones también han arrojado dudas sobre los efectos del soft law de la UE. Tras exponer las conclusiones de los abogados generales y las sentencias del Tribunal de Justicia, el trabajo aborda tres cuestiones: las lagunas en el concepto de «efectos jurídicamente vinculantes» en el derecho de la UE, las orientaciones (poco claras) sobre el uso del soft law de la UE en los tribunales nacionales y la evolución de la revisión de la validez del soft law de la UE. Ser o no ser (¿jurídicamente vinculante?) Esa es la cuestión del soft law de la UE.
EU soft law is like a mythological creature of the EU governance: like a satyr is half man and half goat, so EU soft law is half law, half non-law. Its twofold nature unrestrained by legislative procedure has facilitated its proliferation, but controversy continues arising concerning its role in the EU and in the Member States. Two recent cases add to the saga on the effects of EU soft law: BT v. Balgarska Narodna Banka and Fédération bancaire française v. Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. These two judgments, being the fruit of two preliminary ruling requests, are to a certain extent extraordinary: the Court of Justice of the European Union has for the first time considered the validity of EU recommendations and guidelines, EU soft law measures par excellence, in the context of preliminary ruling requests. But beside their outcomes, these decisions have also casted shadows on the effects of EU soft law. After illustrating the opinions of the Advocates General and the judgments of the Court of Justice, the paper moves on to tackle three issues: the loopholes in the concept of ‘legally binding effects’ under EU law, the (unclear) guidance on the use of EU soft law in national courts, and the evolution of validity review of EU soft law. To be or not to be (legally binding?) That is the question for EU soft law.
La soft law de l’UE est comme une créature mythologique de la gouvernance de l’UE: comme un satyre est moitié homme et moitié bouc, donc la soft law de l’UE est moitié droit, moitié non-droit. Sa double nature non restreinte par la procédure législative a facilité sa prolifération, mais la controverse continue à propos de son rôle dans l’UE et dans les États membres. Deux affaires récentes s’ajoutent à la saga sur les effets de la soft law européenne: BT contre Balgarska Narodna Banka et Fédération bancaire française contre Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. Ces deux arrêts, étant le résultat de deux demandes de renvoi préjudiciel, sont dans une certaine mesure extraordinaires: la Cour de justice de l’Union européenne a pour la première fois examiné la validité des recommandations et des lignes directrices de l’UE, mesures de soft law de l’UE par excellence, dans le cadre des demandes de décision préjudicielle.
Mais à côté de leurs résultats, ces décisions ont également jeté des doutes sur les effets de la soft law de l’UE. Après avoir exposé les conclusions des avocats généraux et les arrêts de la Cour de justice, le travail aborde trois questions: les lacunes du concept d’«effets juridiquement contraignants» en droit de l’UE, les orientations (peu claires) sur l’utilisation de la soft law de l’UE dans les tribunaux nationaux et l’évolution du contrôle de validité de la soft law de l’UE. Être ou ne pas être (juridiquement contraignant ?) Telle est la question du soft law de l'UE.
