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Batyah Sierpinski
Le professeur Jean CHARPENTIER nous a quittés le 16 décembre 2020. Cette annonce m’a laissée désemparée et attristée du fait de la proximité qui a été la nôtre durant de si nombreuses années. Ma première rencontre avec le professeur Charpentier remonte à ma deuxième année à la Faculté de Droit de Nancy, en septembre 1975, pour suivre son cours d’Institutions internationales. J’ai aimé son cours extrêmement clair et rigoureux, à la différence de nombreux étudiants qui le trouvaient trop « aride ».
Je passe les années suivantes pour arriver à l’époque où, devenue assistante et doctorante en droit international, nos échanges, dans ce domaine, sont devenus très fréquents. Initialement dirigée, pour mon doctorat, par un autre grand maître, Charles Chaumont, Jean Charpentier et moi discutions souvent de sa propre vision du droit international par rapport à celle de mon premier maître.
Un groupe d’internationalistes de la Faculté de Droit, Sciences économiques et Gestion de Nancy, Jean Charpentier, Jean-Denis Mouton, Gérard Cahin et moi-même avons souvent voyagé ensemble pour aller aux colloques annuels de la Société Française de Droit International (SFDI), que ce soit dans sa voiture, celle de Jean-Denis Mouton, la mienne ou en train. Lors de ces voyages, Jean Charpentier, homme assez strict, se détendait et aimait discuter par avance des professeur(e)s qui seraient présent(e)s dont certain(e)s auxquels il était très attaché. Généralement, au retour, nous bénéficions de son analyse, plus ou moins sévère, des différentes interventions faites au cours du Colloque…
