The principle of adversarial proceedings is one of the fundamental principles of arbitration. As a consequence, the possibility of making ex parte requests for documents before an arbitral tribunal, although seldom studied, has given rise to lively debates. Practitioners would welcome such an option being offered to them in order to take advantage of the element of surprise against the opposing party or a third party which refuses to produce evidence or is likely to destroy it, whereas most of scholars are reluctant to welcome ex parte requests. However, this reluctance is less based on theoretical considerations than on the lack of real practical utility of this measure being granted on request since it is unlikely that such decision would be granted exequatur, at least within a sufficiently short period of time to ensure the element of surprise. Therefore, the parties would be better advised to bring their ex parte requests for production of documents before the domestic civil court. In principle, the request should be brought to such court before the arbitral tribunal is constituted. It may also be brought after the tribunal's constitution, in particular when the request concerns a third party to the arbitration. The procedure set forth in article 145 of the Code of Civil Procedure, which some have described as a “private dawn raid”, is therefore likely to be used more and more frequently. While the civil court seems to be the most appropriate forum to assist the parties, they may also consider other legal remedies, when the factual circumstances allow it, and bring an action before criminal courts or, less commonly, file a request for assistance to a U.S. judge under Section 1782 of Title 28 U.S.C.
Le contradictoire est un des principes fondamentaux de l'arbitrage. Aussi la possibilité de former ex parte des demandes de documents devant un tribunal arbitral, quoi que peu étudiée, suscite un vif débat. Les praticiens rêvent que l'option leur soit ouverte pour bénéficier de l'effet de surprise face à une partie adverse ou un tiers qui refuse de produire des preuves ou est susceptible de les détruire, tandis que la majorité de la doctrine y est réticente. Cette opposition est cependant moins fondée sur des considérations théoriques que sur l'absence de réelle utilité pratique d'une décision prise sur requête par un tribunal arbitral, dès lors qu'il est peu probable qu'une telle décision puisse être revêtue de l'exequatur, à tout le moins dans un délai suffisamment bref pour sauvegarder l'effet de surprise. Aussi les parties seront-elles souvent mieux avisées de porter leurs demandes ex parte de production de documents devant le juge judiciaire. Sa saisine doit en principe intervenir avant la constitution du tribunal arbitral. Elle peut également intervenir postérieurement à cette constitution, en particulier lorsque la mesure vise un tiers à l'arbitrage. La procédure de l'article 145 du Code de procédure civile — qualifiée par certains de véritable “ perquisition privée ” — a ainsi sans doute vocation à être de plus en plus utilisée. Si le juge civil semble être le mieux à même de leur venir en aide, les parties pourront également avoir recours à d'autres voies de droit lorsque la situation factuelle s'y prêtera, qu'il s'agisse du recours au juge pénal, ou encore, de manière plus exotique, de la demande d'assistance au juge américain sur le fondement de la Section 1782 du Titre 28 U.S.C.