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Yves Derains
Recent criticisms of arbitration, be it commercial, be it investment arbitration, have drawn a particular focus on the activity of the arbitrator leading to a reflection on the professional qualities expected from the arbitrator and on a questioning of the existence of a real profession of arbitrators.
Because of the jurisdictional nature of the activity of the arbitrator, the arbitrator must be able to decide. He must also generate trust from the parties and from the other members of the arbitral tribunal, demonstrate a true cultural neutrality and open-mindedness, be an efficient administrator and always remain available.
Undoubtedly, many arbitrators nowadays fulfill all these criteria. Arbitrators are also more and more professionals, exercising this activity to the exclusion of any others and drawing their resources from it. Despite the above, it cannot however be concluded that the activity of arbitrators constitute a real profession.
Les critiques récentes de l'arbitrage, tant commercial que d'investissement, ont suscité une attention plus particulière sur l'activité de l'arbitre conduisant à s'interroger sur les qualités professionnelles attendues de celui-ci ainsi que sur l'existence d'une véritable profession d'arbitre.
Si du fait de la nature juridictionnelle de sa mission, l'arbitre doit avoir une capacité à décider, il doit également savoir gagner la confiance des parties et des autres membres du tribunal arbitral, faire preuve de réelle neutralité culturelle et d'ouverture d'esprit, avoir des talents d'administrateur efficace et être disponible.
Il est incontestable que les arbitres d'aujourd'hui répondent de plus en plus à ces exigences. Ils sont également de plus en plus nombreux à être des professionnels, exerçant cette activité à titre principal et en tirant l'intégralité de leurs revenus. Il ne peut pour autant en être conclu qu'il existe une véritable “profession” d'arbitre.
