The question of creating a specific budget for the eurozone is not a new one. Back on the negotiating table after the crises that occurred in the 2000s and the ones that followed, it now has an answer in the Budgetary Instrument for Convergence and Competitiveness (BICC), recently announced by European leaders and the application of which is scheduled for 2021. However, this instrument is the result of a fragile compromise, torn between aspirations of different member states of the economic and monetary union. Spearheaded by ambitious supporters the project was subject to reservations expressed by Northern Europe and Germany, who fear permanent transfers to the hardesthit countries. Consequently, in its current form it fails to provide a real operational budget that would bring about macro-economic stabilisation. However, its symbolic importance and coordination with other mechanisms to strengthen the eurozone should not be neglected.
La question d'un budget spécifique à la zone euro n'est pas récente. Remise à la table des négociations suite aux crises des anées 2000 et de leurs prolongements, elle trouve désormais une réponse dans l'instrument budgétaire pour la compétitivité et la convergence (IBCC), récemment annoncé par les dirigeants européens et dont la mise en application est prévue pour 2021. Cet instrument résulte cependant d'un compromis fragile, déchiré entre les aspirations des différents États membres de l'Union économique et monétaire. Porté par des défenseurs ambitieux, le projet a souffert des réticences des pays du Nord et de l'Allemagne, craignant des transferts permanents vers les pays les plus en difficulté. En cela, il manque aujourd'hui d'être un véritable budget opérationnel permettant une stabilisation macroéconomique. Toutefois, il ne faut pas négliger son importance symbolique et son articulation avec les autres mécanismes vis-à-vis de l'approfondissement de la zone euro.