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Ces dernières décennies, le secteur hospitalier français a fait l’objet de nombreuses réformes, avec l’ambition affichée de rationaliser son fonctionnement. Parmi ces réformes, le déploiement de nouveaux instruments de tarification à l’activité (T2A) fait l’objet de toutes les attentions et de toutes les critiques. Pourtant, dans l’ombre de ces réformes à forte visibilité se joue, depuis la fin des années 1990, un autre mouvement majeur, opérant à bas bruit autour du déploiement d’instruments d’évaluation de la qualité des soins. En retraçant la genèse des indicateurs de qualité et de sécurité des soins déployés dans le secteur hospitalier depuis le milieu des années 2000, cet article montre comment la qualité peut être utilisée comme une modalité douce de rationalisation.
