The “Bibliographic Transition” programme launched by the Agence bibliographique de l’enseignement supérieur (ABES) and the Bibliothèque nationale de France (BnF) is intended to modify the rules of bibliographic description in order to present catalogue data on the Web and to respond to new uses. This reorientation of the Functional Requirements for Bibliographic Records (FRBR) model, initiated because of emerging digital uses, leads libraries into a maze of changes (new cataloguing rules, the acquisition of a new integrated library system, an interface for consulting online public access catalogues [OPAC], reliance on institutional Web services) that they will have to deal with locally, because these changes are part of the overall positioning strategies of the two national agencies regarding the open data phenomenon. The programme suggests that the presentation of data on the Web would be difficult, if not impossible, without using the French cataloguing practices. However, since 1997, many Web technologies and cataloguing processes have matured and the initiatives led by OCLC and ABES show that the transcription of structure and data from catalogues to the Web data has been possible for several years. However, municipal libraries, which are generally attentive to their users and anxious to improve their services, have not yet succeeded in mastering the technological evolution intended to support the probable digital uses that have yet to be identified.
Le programme de « Transition bibliographique » lancé par l’ABES et la BnF est destiné à faire évoluer les règles de description bibliographique pour exposer les données des catalogues sur le Web et répondre aux nouveaux usages. Cette réorientation du modèle FRBR en prétextant la nécessité de répondre à des usages numériques émergents entraîne les bibliothèques dans un dédale de changements (nouvelles règles de catalogage, acquisition d’un nouveau SIGB, interface de consultation des OPAC, dépendance aux services Web institutionnels) qu’elles devront assumer localement et intégralement alors que ces changements s’inscrivent dans les stratégies globales de positionnement des deux agences nationales par rapport au phénomène de l’open data. Le programme laisse supposer que l’exposition des données sur le Web serait malaisée, voire impossible, hors FRBRisation des catalogues. Or, depuis 1997, bien des technologies Web et des procédés de traitement ont mûri et les initiatives conduites par l’OCLC et l’ABES sur ces bases montrent que la transcription de la structure et des données des catalogues vers le Web des données est possible depuis plusieurs années. Pourtant, les bibliothèques municipales, généralement attentives à leurs usagers et soucieuses d’améliorer leurs services, n’ont pas encore réussi à s’emparer de ces évolutions technologiques destinées à soutenir de probables usages numériques qui restent encore à identifier.