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Does the contemporary state's focus on sovereign missions amount to the establishment of a police state like in the triumphant time of classical liberalism? If the question can be understood, the State has upon analysis neither the means nor the ambition to confine itself today to this role of a "night watch" state. Firstly, the lack of means is due to the twofold phenomenon of globalisation and the regionalisation of continents that deprives it of its prerogatives in terms of currency, security and taxation. Secondly, the lack of ambition since the contemporary state claims at the same time the right to intervene in socio-economic matters, through a certain number of public services, on the basis of the free market principle or in the name of the prudent investor theory. The category therefore does not allow for it to realize the current transformations of the State's role which is morphing into something else.
Le recentrage de l'État contemporain sur les missions régaliennes ne revient-il pas à en faire un État-gendarme comme au temps du libéralisme classique triomphant ? Si la question peut se comprendre, l'État n'a à l'analyse ni les moyens ni l'ambition de se cantonner ujourd'hui à ce rôle d'État « veilleur de nuit » : ni les moyens car le double phénomène de mondialisation et de régionalisation des continents le dépossède des prérogatives de ce dernier en matière de monnaie, de sécurité et de fiscalité; ni l'ambition, car l'État contemporain revendique dans le même temps le droit d'intervenir en matière socio-économique, au travers d'un certain nombre de services publics, sur le fondement du principe de libre concurrence ou au nom de la théorie de l'investisseur avisé. La catégorie ne permet donc pas de rendre compte des transformations actuelles du rôle de l'État qui se mue en autre chose.
