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Nicolas Gaidet, Ève Fouilleux
This article focuses on the dynamics of the debate in the institutional field of global biodiversity protection. We shall analyse the various alliances and recruitment procedures that take place between non-governmental organisations working in international conservation and academic actors (both ecologists and economists). We shall also look at how the debate is first framed and subsequently guided by the development of new biodiversity databases, metrics and indicators, on the one hand, and by the deployment of existing public policy instruments, on the other. Initially framed around the idea of protecting unique ecosystems and species, in recent decades the debate has expanded to incorporate the notion of ecosystem services. Nevertheless, global public policies on biodiversity conservation remain largely focused on one core instrument: protected areas.
Cet article étudie les dynamiques de débat dans le champ institutionnel global des politiques de protection de la biodiversité. Il analyse les processus d’alliances et d’enrôlements qui s’y jouent entre organisations non gouvernementales de conservation, acteurs académiques (écologues puis économistes) et organisations internationales publiques. Il montre ainsi combien le débat est conditionné et spécifiquement orienté par la construction de bases de données, métriques et indicateurs sur la biodiversité. Initialement construit autour de l’idée de conservation d’espaces et d’espèces remarquables, le débat s’est élargi et enrichi dans les dernières décennies à partir de la notion de services écosystémiques. Pour autant, les politiques publiques globales restent organisées autour d’un instrument central : les aires protégées.
