Premier essai de synthèse sur l’histoire du texte de la Collection ou Corpus hippocratique composé d’une soixantaine de traités médicaux publiés à la Renaissance (édition princeps en latin : Calvus, Rome, 1525 ; en grec : l’Aldine, Venise, 1526). L’essai commence par une vue d’ensemble de tous les traités avec leurs éditions critiques récentes depuis l’édition fondamentale d’Émile Littré (10 volumes, texte grec et traduction française, Paris, 1839-1861) jusqu’à nos jours. Dans une première partie (p. 207-219) est étudiée l’histoire du texte hippocratique des origines dans l’île de Cos puis dans la Grèce du Nord (Thasos) au Ve siècle av. J.-C., jusqu’à sa publication à la Renaissance. Cinq étapes dans ce long parcours sont distinguées. Au cours de cette histoire, deux mutations dans la transmission des livres ont eu une incidence sur le texte : le passage du rouleau au codex vers IIIe siècle apr. J-C., et le passage de la majuscule à la minuscule au IXe siècle. Dans une deuxième partie (p. 219-257), on adopte la position de l’éditeur moderne qui dans une histoire régressive part à la recherche du texte le plus proche possible de l’original. L’ecdotique moderne est le résultat d’une histoire depuis la Renaissance jusqu’à nos jours retracée ici en trois grandes étapes. Sont envisagés ensuite tous les témoignages : tradition directe (manuscrits et papyrus), traductions (latines, syriaques, arabes et hébraïques), tradition indirecte. Le tout est complété par deux Annexes, l’une sur la liste des éditions critiques des traités d’Hippocrate rangées dans l’ordre chronologique et l’autre sur la liste des manuscrits cités dans l’étude.