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Andrea Polonioli, Sophie Stammers, Lisa Bortolotti
We ask whether reasoning strategies leading to doxastic irrationality that have benefits for individual agents are also beneficial to groups of agents. We consider the overconfidence bias, the intergroup bias, and the optimism bias. In these three cases, the biases are said to contribute to the agents subjective wellbeing or good functioning, to the fulfilment of their goals, and to the quality of their interpersonal interactions. But it is unclear what effects such biases have on the agents’ social group and on society at large. The question about social benefits is often neglected in the literature because research in this area is characterised by methodological individualism. We hope that our analysis will serve to bring the social dimension of cognition to the fore, and contribute to a better understanding of when, how, and to what extent doxastic irrationality pays off.
On s’interroge sur le fait de savoir si les stratégies de raisonnement conduisant à l’irrationalité doxastique et qui profitent aux agents individuels profitent aussi aux groupes d’agents. Nous considérons plus particulièrement le biais d’excès de confiance, le biais intergroupe et le biais d’optimisme. Dans les trois cas, ces biais sont réputés contribuer au bien-être ou au fonctionnement adéquat de l’agent, à la réalisation des buts qu’il poursuit et à la qualité de ses interactions interpersonnelles. Mais les effets de ces biais sur le groupe social ou sur la société dans son ensemble demeurent obscurs. Cette question du bénéfice social des biais est souvent négligée parce que l’individualisme méthodologique domine dans ce champ de recherche. Nous espérons que notre analyse pourra faire apparaître la dimension sociale de la cognition et contribuer à une meilleure compréhension de la manière dont l’irrationalité doxastique peut être profitable.
