International arbitration is not subject to appeal mechanisms or a doctrine of precedent as courts are. In spite of this, consistent decisions in international arbitration are common. The right to request compound interest for the damage caused by the breach of an investment treaty illustrates this well. Although this rule did not exist in international investment law in the 1990's, since the Santa Elena v. Costa Rica case most investment arbitral tribunals have awarded compound interest in expropriation cases. This is just one of a plethora of consistent decisions that guide, constrain and define international arbitration. These consistencies arise from several factors, among which deference to past arbitral decisions. This article thus analyses the conditions that allow international arbitration to pay deference to past arbitral decisions and the rationale behind the decision of arbitrators to consider and follow past arbitral decisions.
L'arbitrage international n'est pas soumis à des mécanismes d'appel ou à la doctrine de précédent comme le sont les cours. Malgré cela, les décisions cohérentes en arbitrage international sont courantes. Le droit de demander des intérêts composés pour les dommages causés par la violation d'un traité d'investissement illustre bien cette situation. Bien que cette règle n'existait pas dans le droit international des investissements dans les années 1990, depuis l'affaire Santa Elena c/ Costa Rica, la plupart des tribunaux arbitraux d'investissement ont accordé des intérêts composés dans les affaires d'expropriation. Cet exemple n'en est qu'un parmi beaucoup d'autres, qui guident, contraignent et définissent l'arbitrage international. Ces solutions cohérentes découlent de plusieurs facteurs, parmi lesquels le respect des décisions arbitrales antérieures. Cet article analyse donc les conditions qui permettent à l'arbitrage international de donner effet aux précédents arbitraux et les raisons conduisant les arbitres à examiner et à suivre les décisions arbitrales antérieures.