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Gil Mons
Les pratiques d'« expression corporelle » dans les collèges sont principalement un souci de l'Education Physique et Sportive. La programmation de telles activités est essentiellement déterminée par le « désir expressif » des enseignants. Les formes de pratique ont évolué de l'improvisation informelle (« expression corporelle », 1968) au projet de spectacle (« Activités Physiques d'Expression », 1982). Ce changement indique une évolution concommitante des représentations pédagogiques du « corps expressif ». Les réalisations des élèves continuent à décevoir le désir des enseignants qui s'adaptent par deux modalités majoritaires : le refus d'intervenir pedagogiquement sur les productions ou la surdétermination didactique des contenus d'enseignement.
Quant aux élèves, ils se considèrent la plupart du temps comme incompétents en matière de théâtre gestuel. Pour sauvegarder leur plaisir, ils traitent l'activité sur le mode ludique (dialogues), sur le mode délirant (improvisation) ou sur le mode technique (enchaînement de mouvements). Ces formes de jeu corporel ne réalisent pas les aspirations poétiques implicites des enseignants.
