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Based on an ethnographic study of five nanoscience laboratories in France and the United States, this article examines ways the law enters everyday scientific practices through security issues and risk management. Nanoparticles carry risk and their production or manipulation often involves possible health hazards. By analyzing the legal dimension, which contributes to the statutory existence of the risks associated with nanomaterials, and then studying researchers’ daily risk management practices, the article highlights the tension between legal and heteronomous rules, scientific expertise, and the difficult work of safety engineers to manage risk in these specific workplaces.
Fondé sur une ethnographie de cinq laboratoires de nanoscience en France et aux États-Unis, cet article examine les manières dont le droit pénètre les pratiques scientifiques quotidiennes à travers les questions de sécurité et de gestion des risques. Les nanoparticules présentent en effet des risques pour une part incertains et leur production et manipulation impliquent souvent des dangers possibles pour la santé. En analysant la dimension juridique qui fait plus ou moins exister réglementairement les risques liés aux nanomatériaux puis en étudiant les pratiques quotidiennes de gestion des risques des chercheurs, l’article souligne les tensions existantes entre règles juridiques hétéronomes et expertises scientifiques en actes, et le difficile travail des ingénieurs de sécurité, dans et hors des laboratoires, en matière de gestion des risques.
