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IN SEARCH OF THE COHERENCE LOST, by PIERRE HASSNER The emergence of « new centres of power » is but one aspect among others within two global trends : the challenge to existing cleavages (between East and West, North and South, Great Powers and Small powers) and the differenciation of power in its various dimensions (economic, military, socio-cultural, political, etc.). The existing theoretical approaches have trouble in articulating these phenomena. This is true for the classical approach, based on multipolarity, for the functionalist approach, based on interdependence and for the neo-marxist approach, based on inequality. The author suggests an approach which would be based on the interaction of several partial logics within one global movement and would be centered on the notions of heterogeneity and interconnexion, both between dimensions and between regions. One would thus both recognize and relativize such notions as semi-periphery, regional hegemonies and multipolarity, and one would avoid replacing obsolete dualistic structures by tripartite divisions (such as between Great, Middle and Small powers) which may be just as static and fragile. [Revue française de science politique XXX (2), avril 1980, pp. 237-261.]
A LA RECHERCHE DE LA COHERENCE PERDUE, par PIERRE HASSNER L'émergence des « nouveaux centres de pouvoir » représente un aspect parmi d'autres, plus frappant à certains moments (il y a quelques années) et à certains endroits (dans le Tiers monde) qu'à d'autres, plus remarquable par sa diversité que par son unité et dont la portée à long terme reste ouverte, à l'intérieur de deux phénomènes globaux : celui de la mise en cause des clivages existants (Est-Ouest, Nord-Sud, Grands-Petits) et celui de la différenciation des dimensions de la puissance (économique, militaire, socio-culturelle, politique, etc.). Les approches théoriques existantes ont du mal à saisir l'articulation de ces phénomènes. On s'efforce de le montrer pour les théories classiques, fondées sur la multipolarité, les théories fonctionnalistes, fondées sur l'interdépendance, et les théories néo-marxistes, fondées sur l'inégalité. L'auteur propose une approche qui reposerait sur l'interaction de logiques partielles à l'intérieur d'une dynamique globale et qui serait centrée sur les notions d'hétérogénéité et d'interconnexion, entre dimensions aussi bien qu'entre régions. Elle aboutirait à la fois à reconnaître et à relativiser des notions comme celles de semi-périphérie, d'hégémonies régionales et de multipolarité. On éviterait ainsi de remplacer des structures dualistes dépassées par des structures ternaires (Grands-Moyens-Petits, etc.) non moins statiques et fragiles. [Revue française de science politique, XXX (2), avril 1980, pp. 237-261.]
