Since the September 11 attacks, Canada and the United States have implemented anti-terrorism legislation that has been widely criticized for targeting members of groups associated with specific ethnic, religious and immigrant communities. Much of this discussion has centred on the balancing of individual rights and collective security. This article argues that the impact of these legislative measures reaches beyond the tensions between these competing interests. By examining the political implications from the Foucauldian concept of panopticonism, the author argues that expanded surveillance mechanisms reinvent all citizens as potential terrorists. As in the panopticon, where inmates are exposed to penetrating surveillance and punishment for transgressions, citizens in a post-9/11 world are expected to self-discipline with ominous consequences.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le Canada et les États-Unis ont adopté une législation antiterroriste qui a été largement critiquée parce qu’elle cible communautés ethniques, religieuses et immigrantes précises. La plus grande partie de la discussion a porté sur l’équilibre entre les intérêts des droits individuels et ceux de la sécurité collective. Cet article fait valoir que les effets de ces mesures s’étendent au-delà des tensions régnant entre les intérêts opposés. En examinant les implications politiques du concept panoptique de Foucault, l’auteur prétend que les mécanismes de surveillance accrue réinventent les citoyens en tant que terroristes potentiels. Tout comme les détenus d’une prison panoptique sont exposés à une surveillance pénétrante et des mesures disciplinaires pour les transgressions, on s’attend à ce que les citoyens de l’après 11 septembre fassent preuve d ’au tod iscipline avec conséquences graves. Une fois reconstitués en tant que terroristes potentiels, les Canadiens et les Américains doivent apprécierle maintien du statu quo en ce qui concerne l’expression de préoccupations de justice pour d’éviter d’intensifier la surveillance d’État.