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François Constantin
Recent progress in the knowledge of the limitations of the state's power on society (e.g. the « popular modes of political action » approach) gives additional evidence against the theses opposing national politics and international relations. It also provides evidence that in any political System, subordinate groups or minorities can be active and escape (at least partially) the rigors of the rulers. A case study of domestic and international politics in Eastern Africa reveals the relevance of the local concepts of political rule and of the domestic modes of economie activity. The heirs of the former ruling groups, even if tiny minorities, are still compelling the post-colonial state and even the world powers to attempt to take over that heritage, whose liveliness disturbs their own tactics and strategies.
La mise en évidence des limites de l'emprise de l'Etat sur la société civile (notamment par l'étude des modes populaires d'action politique) ajoute un argument aux thèses écartant toute idée de rupture entre l'ordre interne et l'ordre international. Plus encore, elle rappelle que dans tout système politique les dominés peuvent jouer un rôle actif et autonome et échapper au moins partiellement aux rigueurs de la domination. Ainsi, une étude de cas centrée sur les processus politiques internes et internationaux en Afrique orientale révèle l'actualité des représentations locales du pouvoir et des modes domestiques d'organisation économique. La présence jamais totalement passive des héritiers des dominants d'antan, même très minoritaires, oblige l'Etat post-colonial, mais aussi les grandes puissances mondiales, à tenter de se réapproprier cet héritage dont la vivacité perturbe tactiques et stratégies des uns et des autres.
