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Paolo Urio, Élisabeth Baumann
The Swiss higher civil servants form an elite not only because of their position at the top of the administrative hierarchy, but also because they often possess other elite functions and attributes, such as University training, high social origins and military officer rank. Such a social position goes along with a political culture which présents, besides some of the characteristic features of the traditional liberal concept of democracy, several elements of a bureaucratie and/or neo-corporatist political culture. These tendencies seem, moreover, to be closely linked to the growing intervention of the State in civil society. They concern above all those civil servants who participate in this movement within decision-making processes which associate higher civil servants and representatives of interest groups.
Les hauts fonctionnaires de la Confédération helvétique constituent une élite non seulement du fait de leur position au sommet de la hiérarchie administrative, mais aussi parce qu'ils cumulent souvent d'autres attributs élitaires tels que la formation universitaire, l'origine sociale supérieure et le grade d'officier de l'armée. Cette insertion sociale va de pair avec une culture politique qui présente, à côté de quelques-uns des traits caractéristiques de la conception libérale traditionnelle de la démocratie, plusieurs éléments d'une culture politique bureaucratique et/ou néo-corporatiste. Ces tendances semblent d'ailleurs être étroitement liées à l'intervention croissante de l'Etat dans la société civile. En effet, elles touchent plus particulièrement les fonctionnaires qui participent à ce mouvement dans le cadre des processus de décision qui associent hauts fonctionnaires et représentants des groupes d'intérêts.
