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Raymond Champagnol
Face à n'importe quel type de tâche, le constat de différences entre personnes est de règle. Par conséquent, l'échec scolaire ne peut pas se définir par des comparaisons interindividuelles. Il nécessite la prise en compte de la différence qu'il peut y avoir entre l'espérance de réussite individuelle, estimée à partir de prédicteurs parmi lesquels les tests d'intelligence ne sont pas à rejeter, et la réussite effective. Ces précautions de définition prises, il semble que l'échec scolaire est un phénomène réel. On admet que certains au moins des échecs scolaires sont dépendants de systèmes de valeurs portés par des groupes sociaux. On avance en outre que les systèmes de valeurs ne sont pas appris au sens strict du terme. L'enfant est équipé de moyens de socialisation pré-câblés lui permettant de les extraire à partir des pratiques d'un groupe social de référence. La prévention de l'échec scolaire peut passer par la mise à la disposition de l'enfant de modèles compatibles avec les valeurs scolaires.
