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L’étiquetage des produits contenant des nanomatériaux apparaît, dans les discours des autorités publiques françaises et européennes ainsi que les demandes formulées par les parties prenantes, comme une piste à privilégier, à court terme, pour réguler le développement des nanotechnologies. Nous formulons ici l’hypothèse que cette solution répond opportunément à des positionnements fort différents dans la controverse liée aux nanotechnologies, ce qui explique, au moins en partie, son succès actuel. Pour vérifier cette hypothèse, un détour par l’analyse des cadres appliquée à la sociologie des mouvements sociaux est nécessaire. Si elle n’apporte à la question qu’une réponse partielle, cette théorie permet un renouvellement de l’analyse juridique du développement des nanomatériaux.
