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Plutôt que de se limiter à la distinction traditionnelle entre conflits internationaux et internes, la contribution propose quatre scénarios pour tester le caractère approprié ou non de l’appel à la réconciliation : les conflits internationaux, les guerres civiles, les guerres coloniales et les génocides. Ces scénarios partagent certes des traits communs mais ils diffèrent fondamentalement en ce qui concerne la question de l’altérité. L’étude tente en effet de montrer que les divers processus de déconstruction de l’autre déterminent les modalités, et parfois la possibilité même, d’un éventuel rapprochement entre parties en présence. La typologie proposée se base sur l’analyse de quatre cas : le cas franco-allemand (post conflit international), le cas sud-africain (post conflit interne), le cas franco-algérien (post guerre coloniale) et le cas rwandais (post génocide). Dans chacun de ces cas, trois interrogations sont prises systématiquement en considération pour structurer l’analyse. Qui sont les protagonistes invités à se réconcilier ? D’où viennent les appels à la réconciliation ? Quand surgissent-ils ? Sur le plan méthodologique, chacun des cas fut traité à partir de trois types de corpus : un corpus reprenant l’ensemble des discours officiels prononcés depuis la fin des conflits, un corpus de témoignages individuels, et enfin un corpus d’entretiens.
