Whereas global economic growth was relatively high and constant between 1945 and 2007, the period since the 2007 crisis has been one of uncertainty, mainly in the developed countries, but also (to a lesser extent) in the emerging economies. Is this slow down a lasting phenomenon? And might growth eventually disappear altogether? This is one of the possible trends envisaged by Charles du Granrut. He explains, for example, the reasons why the prospects for mid-to-long-term economic growth are, on the face of it, poor — namely, low rates of increase in the working-age population, combined with low productivity growth caused, as some see it, by decelerating technical progress. Moreover, the global financial situation, characterized by a disconnect between savings and investment flows and by highly flexible monetary policies (with very low interest rates), remains very fragile. In this context, du Granrut argues, it has become a priority to dispel uncertainties and free up the economy, particularly through structural policies (linked, in particular, to environmental constraints and with regard for developments within the labour market) and by reviewing modes of economic cooperation on a global scale. It isn’t certain this will be enough to curb the slowdown in growth, but it would be a first step towards redressing current imbalances.
Alors qu’entre 1945 et 2007, la croissance économique mondiale a été relativement élevée et constante, depuis la crise de 2007, une période d’incertitude s’est ouverte, en premier lieu dans les économies développées, mais aussi (dans une moindre mesure) dans les économies émergentes. Le ralentissement de la croissance économique est-il durable et celle-ci peut-elle finir par disparaître ? Telle est l’une des tendances envisagées ici par Charles du Granrut. Il explique ainsi pour quelles raisons les perspectives de croissance économique à moyen-long terme sont, a priori, médiocres, à savoir : la faiblesse de l’augmentation de la population active et de la croissance de la productivité causée, selon certains, par le ralentissement du progrès technique. Qui plus est, la situation financière mondiale, marquée par une déconnexion entre flux d’épargne et flux d’investissement, et par des politiques monétaires très souples (avec des taux d’intérêt très bas), demeure très fragile. Dans ce contexte, selon Charles du Granrut, il devient prioritaire de surmonter les incertitudes et de desserrer les contraintes qui pèsent sur l’économie, en particulier en menant des politiques structurelles (en lien avec les contraintes environnementales, notamment, et tenant compte des évolutions sur le marché du travail) et en revoyant les modes de coopération économique à l’échelle mondiale. Il n’est pas sûr que cela suffise à enrayer le ralentissement de la croissance, mais ce serait un premier pas pour pallier les déséquilibres actuels.