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Philippe Gobert
Maître-assistant en Science de la Communication à l'Université des sciences sociales de Grenoble, l'auteur tente une analyse des phénomènes de communication du point de vue du temps. Cette analyse et son résultat confirment la situation déséquilibrée de la communication dans le monde moderne : on croit que la réduction du temps physique peut s'accompagner de celle du temps sémantique. « L'accélération du transfert » irait de pair avec « la densité des contenus ». Cela est une erreur. L'homme moderne est peut-être pressé mais le sevrage par les contenus est un non-sens. On peut accélérer une dimension physique, on ne peut que laisser le temps à la conception (émission) et à la compréhension (réception). La perspective finale de l'article est la dialectique entre la dimension humaine (dont le sens) et la dimension mécaniste (codage/transfert) de la communication.
