Symbolic Domination and Artistic Geography in the History of Italian Art. Art historians have paid little attention to the notions of «centre» and «periphery», tending to regard them as synonymous with innovation and backwardness. In reality, the artistic field has always been the site of struggles and conflicts for symbolic domination. This re-reading of the history of Italian art deals with the various attempts the «centres» have made to consolidate their dominance by plundering the artistic heritage of dominated regions, annexing «brains» and obscuring the past by means of a highly ideologized historiography ; and with the resistance of the «peripheries», which may produce different tendencies and genuine aesthetic «deviations».
Domination symbolique et géographie artistique dans l'histoire de l'art italien. Les notions de «centre» et de «périphérie» n'ont guère retenu l'attention des historiens de l'art qui ont eu souvent tendance à les faire coïncider avec celles d'innovation et de retard. En réalité, le champ artistique a été de tout temps le lieu de luttes et de conflits qui avaient pour enjeu la domination symbolique. Les différentes tentatives de domination qu'ont exercées les «centres» à travers les spoliations de l'héritage artistique des régions dominées, l'annexion des «cerveaux», l'imposition de modèles, l'occultation du passé au travers d'une historiographie fortement idéologisée, et d'autre part la résistance des «périphéries» qui peuvent produire des tendances différentes et de véritables «écarts» sont l'objet de cette relecture de l'histoire de l'art italien.
Symbolische Herrschaft und künstlerische Geographie in der italienischen Kunstgeschichte. Die Begriffe «Zentrum» und «Peripherie» haben bislang noch selten die Aufmerksamkeit der Kunsthistoriker erregt ; häufig fielen sie fur diese mit den Begriffen «Innovation» und «Rückständigkeit» zusammen. Tatsächlich aber stellt das künstlerische Feld seit jeher schon eine Stätte von Konflikten und Auseinandersetzungen um symbolische Herrschaft dar. Gegenstand der vorliegenden neuen Lektüre der italienischen Kunstgeschichte sind die diversen durch Plünderung des künstlerichen Erbes der beherrschten Regionen, durch Annexion der «Gehirne», durch Aufoktroyierung von Modellen, durch Verdunkelung der Vergangenheit mittels einer im hochsten Grade ideologisierten Historiographie unternommenen Versuche der Herrschaftsausübung seitens des «Zentrums» zum einen, der Widerstand der «Peripherien» zum anderen, der zu unterschiedlichen Tendenzen und effektiven «Abweichungen» führen kann.