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Gérard Blanchard
Cette étude rassemble quelques-unes des idées que Gérard Blanchard a exposées lors de ses cours à l'Ecole supérieure d'art graphique (Académie Julian) pendant l'année 1971-1972. C'est Charles Charras, secrétaire de Charles Dullin et de Jacques Fabbri, auteur et comédien, qui a exhumé le texte de la «Gazette française» de Marcellin Allard (1605), dont il a tiré une adaptation dramatique, « la Guerre de Rochetontaine ». Gérard Blanchard a mené, à travers les mots de la « Gazette », une sorte d'enquête policière à la recherche de qui fut l'auteur stéphanois méconnu, presque inconnu, et précurseur de Théophraste Renaudot, l'homme du « journal ». Il y retrouve un plaidoyer pour la langue vulgaire par un marchand-bourgeois qui aspire au pouvoir par le savoir et le livre, son support, encore dans toute la fraîcheur de sa nouveauté. Aux générations qui ont chanté avec Prévert : « O ! Barbara, quelle connerie, la guerre... », ainsi qu'à celles dont le slogan est : « Faites l'amour, pas la guerre... », Allard raconte l'inutilité des troubles qui ensanglantèrent la France de son temps... Il le fait sans moralisme et dans un langage direct, qui doit beaucoup de sa franchise aux modèles laissés par Rabelais.
