Lucien Habert
Faut-il développer la capacité de lire dans un monde ivre d'images et de paroles, qui, pour reprendre l'image de McLuhan, semble échapper à la galaxie Gutenberg ? Faut-il, au contraire, considérer que la maîtrise de l'écrit reste la clé de la culture, de l'efficacité intellectuelle et professionnelle ? Les méthodes de lecture rapide sont depuis vingt ans d'usage universel aux U.S.A., dans les universités et les High Schools. Pratiquées à l'UNESCO, enseignées en France dans la plupart des grandes écoles et des grandes entreprises, elles sont jugées nécessaires par de nombreux cadres. Lucien Habert a organisé, à l'Institut universitaire de technologie d'Orléans, un cycle complet d'entraînement à la lecture rapide, pour des étudiants qui, immergés dans le monde technique, sont néanmoins à la rechercha d'une culture non technicienne. Cet entraînement a été pratiqué avec le Cours de lecture rapide de François Richaudeau, Michel et Françoise Gauquelin, qui a l'avantage de se présenter sous la forme d'un manuel simple, maniable, constituant un instrument de travail intéressant. L'article que nous publions ici présente l'expérience de l'I.U.T. d'Orléans, analyse ses résultats et propose quelques réflexions pédagogiques.