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The anticipation of major events and, more generally, the making of optimally accurate predictions represent permanent challenges for decision-makers in both the political and economic fields. Various techniques and models exist for achieving this, having been developed over a great many years. And yet the occurrence in recent times of events that virtually no one had predicted –such as the 9/11 attacks– has lent fresh impetus to research in this area. The book by Philip Tetlock and Dan Gardner presented in this article by Charles du Granrut is part of this movement of new research on forecasting. Based on a programme called “The Good Judg ment Project”, and on the results of a forecasting tournament organized by an agency within the US intelligence services (the main lessons of which it outlines), it enables us to identify the profiles and methods of the best forecasters –the so-called superforecasters–and proposes a number of rules for refining the quality of forecasts to the greatest possible degree. Charles du Granrut summarizes the essential points here, while stressing some of the limitations relating, among other things, to the field being studied (geopolitics), the short time-horizon and the relatively simple wording of the propositions considered (which call only for binary answers).
Être capable d’anticiper les événements majeurs et plus généralement de formuler des prévisions aussi correctes que possible est un défi permanent pour les décideurs, tant politiques qu’économiques. Diverses techniques, divers modèles existent voire évoluent depuis des lustres afin d’y parvenir. Néanmoins, la survenue d’événements qui n’avaient été envisages par quasiment personne ces dernières années – à l’instar des attentats du 11 septembre 2001- a relancé la recherche en la matière. Le livre de Philip Tetlock et Dan Gardner ici présenté par Charles du Granrut fait partie de ces travaux de recherche en matière de prévision. Basé sur un programme intitulé le Good Judgment Project et sur les résultats d’un tournoi de prévisions organicé par une agence dépendant des services de renseignement des États-Unis (dont il presente les principaux enseignements), il permet de cerner le profil et les méthodes des meilleurs prévisionnistes (les superforecasters), et propose un certain nombre de règles visant à affiner au máximum la qualité des prévisions. Charles du Granrut résume ici l’essentiel de ces éléments, tout en en soulignant quelques limites liées notamment au domaine étudié (la géopolitique), à l’horizon temporel court et au libellé assez simple des énoncés (appelant des réponses binaires).
