I attempt to solve the apparent inconsistency between expressivism and cognitivism in Spinoza’s metaethics by appealing to Spinoza’s naturalistic approach. According to Spinoza, good and evil are neither properties of the world, nor entities independent of individual appetite. It is the very activity of one’s conatus that defines as good and evil certain events. But, insofar as each conative state has a correspondent cognitive state, each evaluative judgment is both an expression of one’s conatus and a cognitive statement. Spinoza can be both expressivist and cognitivist because the reality of moral facts depends on one’s conatus, but these moral facts can, nevertheless, be either adequate and true, or inadequate and false.
Pour réduire l’incohérence qui existerait entre expressivisme et cognitivisme au sein de la métaéthique de Spinoza, on peut s’appuyer sur l’approche naturaliste qui est la sienne. Pour Spinoza, le bien et le mal ne sont ni des propriétés du monde, ni des entités indépendantes de l’appétit individuel. C’est en effet l’activité même du conatus de chacun qui définit certains événements comme bons ou mauvais. Mais, dans la mesure où à chaque état conatif correspond un état cognitif, tout jugement évaluatif est à la fois l’expression d’un conatus particulier et une proposition avec un contenu cognitif. Spinoza peut donc être à la fois expressiviste et cognitiviste, parce que la réalité des faits moraux dépend d’un conatus particulier mais que ces faits moraux peuvent tout de même être adéquats et vrais, ou inadéquats et faux.