The history of the UK’s relations with the European Community –and, subsequently, European Union– has never run smoothly. With their preferential trans-Atlantic links to the USA and an economy which, for a long time, they regarded as sizeable enough on its own, the British dragged their feet over joining Europe and have always striven to limit as much as possible what they give back to it for membership. For a few years now, as Jean-François Drevet reminds us here, the British have lacked enthusiasm about the Union and now find themselves just a few strides from the exit, after the rash commitment of the Conservative prime minister to organize a referendum among his fellow citizens within the next two years to decide on the country’s continuing membership. As this column shows, neither the politically obstructive past attitude of the British nor their current attempts to renegotiate the country’s place in the EU have brought them any significant advantages over their partners. And the prospect of a Brexit would doubtless be much more damaging to the UK than to the other 27 member states which, with or without it, will remain international big hitters.
L’histoire des relations du Royaume-Uni avec la Communauté devenue Union européenne n’a jamais été un fleuve tranquille. Forts de liens privilégiés outre-Atlantique avec les États-Unis et d’une économie dont ils ont longtemps estimé qu’elle pesait suffisamment à elle seule, les Britanniques ont intégré l’ensemble européen en traînant les pieds et se sont toujours évertués à en limiter autant que possible les contreparties. Depuis quelques années, comme le rappelle Jean-François Drevet, les Britanniques se sont mis en repli de l’Union et se trouvent désormais à quelques enjambées de la sortie, suite à l’engagement un peu téméraire du Premier ministre conservateur d’organiser, d’ici deux ans, un référendum auprès de ses concitoyens pour décider du maintien ou non du royaume dans l’Union. Comme le montre cette tribune, l’attitude passée d’obstruction politique des Britanniques comme leurs tentatives présentes de revoir la place du pays dans l’Union européenne, ne leur ont pas apporté d’avantages significatifs par rapport à leurs partenaires. Et la perspective d’un Brexit serait sans doute bien plus dommageable pour le Royaume-Uni que pour les 27 autres États membres qui, avec ou sans lui, conserveront une force de frappe internationale.