Cet article souhaite participer à la construction d�une nouvelle interprétation de la relation entre gouvernement péroniste et mouvement syndical. L�étude est centrée sur la Confédération générale du travail (CGT), seule centrale des travailleurs argentins. Notre hypothèse vise, à partir d�une remise en question des thèses classiques, à établir et étayer plusieurs propositions. D�une part, montrer que la dialectique politique à l��uvre entre le gouvernement et la CGT n�a jamais cessé durant cette période. D�autre part, remettre en cause la thèse selon laquelle la centrale ouvrière aurait fait partie de l�État, ainsi que celle qui voudrait qu�elle ait été entièrement contrôlée par les hautes sphères politiques du péronisme.