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From cybernetics to NBIC : moving beyond the human through information and machinesThe birth of cybernetics gave its structure to the technological momentum of the post-war years to the late 20th century. Cybernetics developed in several scientific fields : while often associated with the development of information science, it is also present in fields ranging from the development of models to understand and explain human thought to computer programming, studies on living genomes or projects on nanometric manipulation, by single atoms, of materials that we are now attempting to manipulate or to manufacture anew. These four fields - nanotechnology, biotechnology, information technology and cognitive sciences – are those where convergence is being sought in some quarters through the recent NBIC movement. This points to a future that could favour a privileged few, or even hybrid or transhuman individuals of whom we know nothing as regards their desire, or not, to exist together. Such a future would be far removed from the humanist ideas of the Enlightenment.
La naissance de la cybernétique a structuré le moment technologique de l’après-guerre et la fin du siècle dernier. Son développement s’est effectué selon plusieurs filiations scientifiques. Si elle est souvent associée au développement de l’informatique, on en retrouve la présence dans des secteurs scientifiques aussi distincts que l’élaboration des modèles de compréhension et d’explication de la pensée humaine, la programmation des ordinateurs, les études sur le génome des êtres vivants ou les projets de la manipulation nanométrique, atome par atome, d’une matière qu’on ambitionne aujourd’hui de manipuler ou refabriquer. Ce sont justement ces quatre domaines, nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information et sciences de la cognition, que certains souhaitent faire converger dans le mouvement récent des NBIC. L’avenir qui se dessine alors serait-il au bénéfice de quelques privilégiés ou même d’individus hybrides ou transhumains dont on ignore s’ils auront simplement envie d’être ensemble. Un tel futur serait alors bien éloigné des idées humanistes des Lumières.
