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París, Francia
Hysteria, where sex and language intersectContrary to received opinion, conversion disorders in these early years of the 21st century are by no means a thing of the past. In fact the opposite is true : advances in medical investigation techniques are showing that the condition is occurring more frequently than previously thought. The aim in this article is to highlight the importance of the conversion model in the information and communication sciences. « Hysterical » patients, through their bodies and their symptoms, activate desires in others by placing them in the paradoxical position of having to produce knowledge (Lacan) while causing a paralysis of thought (Bollas) that literally leaves them in a trance. Poor knowledge on hysteria, which is a major epistemological problem of our time, is liable to lead to errors in appreciation in both the cognitive sciences and the neurosciences.
Contrairement à l’opinion la plus communément admise, l’hystérie de conversion n’a nullement disparu en ce début du xxie siècle. Bien au contraire, les progrès des techniques d’investigation médicale ont conduit à reconnaître une fréquence plus élevée de l’affection que celle estimée auparavant. Le projet de l’article est de rappeler l’importance du modèle de la conversion pour les sciences de l’information et de la communication. Avec son corps, et par ses symptômes, le patient hystérique mobilise le désir d’autrui en le mettant dans la position paradoxale d’avoir à produire un savoir (Lacan) tout en provoquant chez lui une paralysie de la pensée (Bollas) qui le laisse, au sens propre, « médusé ». La méconnaissance de l’hystérie, problème épistémologique majeur contemporain, risque de conduire à des erreurs d’appréciation pour les sciences cognitives comme pour les neurosciences.
