La légitimité de l'arbitrage présente deux facettes. Lorsqu'elle est relative, elle est étudiée sous l'angle des rapports internes entre parties. C'est alors leur volonté qui la fonde avec la bienveillance de l'Etat et leur consentement s'exerce par le choix d'y recourir et à travers le choix des arbitres. Elle est absolue lorsqu'elle est observée de l'extérieur ; dès lors, l'arbitrage apparaît en principe comme une justice limitée au cas d'espèce, mais la cohérence des sentences rendues par un corps d'arbitres lui aussi assez homogène lui permettent de dépasser ce cadre restreint et de jouer un rôle plus ambitieux.