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Najib Akesbi
Over the last years Morocco has worked out a new agricultural strategy named «Green Morocco Plan». This article intends to underpin some �good ideas� but also to raise some criticalities. A first criticism goes towards its standard approach and its �technicist� dimension. A second criticality is its bias towards �large-sized farms� that may destabilize family-run agriculture, which is the only reality in the rural world. A third criticality addresses the ultra-productivist model of agriculture in this plan which is dangerous for the environment and natural resources. Choices made at production levels do not seem to take in serious consideration the protection of food security in the country. The aggregation-based organization is viewed with some skepticism, mainly for its pretention to be easily replicable. The second pillar forced us to question whether it will be a �supporting� accompanying measure or a dumping ground of the first pillar�.As to the governance of the Green Morocco Plan, it seems to be too red-tape and elitist, which may raise some concern.
Le Maroc s�est doté depuis quelques années d�une nouvelle stratégie agricole appelée «Plan Maroc Vert». Cet article nous a permis d�en souligner certaines «bonnes idées», mais aussi de critiquer celles qui nous paraissent problématiques. Une première critique regrette son approche standard et sa dimension «techniciste». Une seconde déplore son parti pris pour le modèle de la «grande ferme» et des grands exploitants, au risque de déstabiliser dangereusement l�équilibre de l�agriculture familiale, seule réalité prééminente dans le monde rural. Une troisième critique porte sur le caractère ultra-productiviste du modèle agricole véhiculé par ce plan, dangereux pour l�environnement et les ressources naturelles. Par ailleurs, les choix arrêtés au niveau des productions ne témoignent guère d�un souci de sauvegarde d�une certaine sécurité alimentaire du pays. Le mode d�organisation autour de l�agrégation est perçu avec un certain scepticisme, notamment pour sa prétention à être aisément «duplicable». Pour sa part, à voir la manière avec laquelle il est traité, le second pilier nous a poussés à nous demander s�il sera un vrai «accompagnateur solidaire», ou au contraire un simple dépotoir du premier pilier� Quant à la gouvernance du PMV, et en dépit de certaines apparences, il nous est apparu qu�elle dégage une propension bureaucratique et élitiste, plutôt préoccupante.
