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Pour appréhender juridiquement la multiplication des conventions portant sur des attributs de la personnalité (image, nom de famille, vie privée, voix) comme celle des actions en justice exercées en la matière aux fins de défense d'intérêts économiques, la doctrine contemporaine a presque unanimement fait sienne l'idée d'une patrimonialisation des droits de la personnalité. Dès lors, celle-ci, pour ne pas dénaturer les droits de la personnalité traditionnellement qualifiés d'extrapatrimoniaux, appellerait la reconnaissance, par le droit positif, de droits patrimoniaux de la personnalité. Pourtant, pareille reconnaissance, jamais effectuée au plus haut niveau juridictionnel, apparaît en réalité autant inutile que nuisible à l'endroit de la théorie des droits de la personnalité. « Les vérités premières sont peut-être celles qui appellent le contrôle le plus rigoureux : leur souveraineté est due, pour une bonne part, à une longue accoutumance et à la paresse de l'esprit humain, enclin à suivre le sillon déjà tracé plutôt qu'à en creuser un nouveau ». Louis Josserand, La personne humaine dans le commerce juridique, DH, 1932, n° 1, chron. p. 1.
