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Desde principios de los años noventa podemos percibir un interés creciente en la filosofía para niños. Los niños son considerados individuos con competencias filosóficas capaces de construir el significado de la vida por sí mismos. En este artículo queremos problematizar el interés actual en la filosofía para niños a partir de un análisis de la subjetividad particular que ésta promueve. El objetivo es analizar el tipo de sujeto que quiere filosofar (con niños), la racionalidad de la relación con uno mismo que caracteriza este sujeto y el modo en que la filosofía aparece en este contexto. Nuestra cuestión es: ¿Qué tipo de sujeto emerge en y a través de este discurso sobre filosofía con niños? Argumentaremos que este discurso moviliza lo que Bröckling ha descrito como la figura del sujeto emprendedor. Para concluir esbozaremos otra figura del sujeto filosófico, una figura que rechaza la actitud del sujeto emprendedor.
Since the beginning of the 1990s we can notice a growing interest for philosophy with children. Children are considered as individuals with philosophical competences to construct the meaning of life themselves. In this paper we want to problematize this current interest in philosophy with children through an analysis of the particular subjectivity or figure that it mobilizes. The aim is to analyse the kind of figure that wants to philosophise (with children), the rationality of the relation to the self that characterizes such a figure and the way philosophy appears in this context. Our question is: what kind of figure emerges in and through this discourse on philosophy with children? We will argue that this discourse mobilizes what Bröckling has described as the figure of the entrepreneurial self. We conclude sketching another figure of the philosophical self, a figure who refuses the attitude of the entrepreneurial self.
Dès le début des années �90 nous pouvons noter un intérêt croissant pour la philosophie pour les enfants. Les enfants y sont considérés comme des individus avec une compétence philosophique de donner une signification à la vie eux-mêmes. Dans cet article nous voulons problématiser cet intérêt courant en essayant d�esquisser la subjectivité particulière ou «la figure» qu�elle mobilise. Par figure nous entendons un individu qui est caractérisé par une certaine façon de se rapporter au monde et à soi (un «éthos»). On offre alors une analyse de la «figure» qui veut philosopher (avec des enfants), de la rationalité qui caractérise une telle figure et de la façon dont la philosophie apparaît dans ce contexte. Notre question est: quel genre de «figure» émerge à travers le discours sur la philosophie pour des enfants? Nous montrerons que ce discours mobilise la figure que Bröckling a décrit comme figure de l�individu entreprenant. En conclusion nous equissons une autre figure de l�individu philosophique, une figure qui refuse l�attitude ou l�éthos de l�individu entreprenant.
