The author advances a Rawlsian rationale for mandating voter equality — that is, “one person, one vote” — as a basic matter of constitutional law in support of a principled and practical interpretation of section 3 of the Canadian Charter of Rights and Freedoms. The author examines prospective bases for the right to vote, chiefly focusing on two interpretive approaches — presumptive and relative equality. Although John Rawls made it clear in his seminal A Theory of Justice that he favoured voter equality as the basis for political participation in a democracy, a complete account of his reasoning and arguments for this position has seemingly only been possible with the benefit of the consideration of his later works in political philosophy. The author first identifies why the need for a reinterpretation of section 3’s right to vote poses a pressing problem for Canada’s constitutional democracy and then explains the two leading accounts of presumptive and relative equality as a matter of first principles. With this essential background in place, the author proceeds to consider three broad parts of a Rawlsian rationale for voter equality. The author concludes that mandating voter equality in a democracy allows for the most stable, cohesive, and robust platform permitting inpidual citizens to pursue their own conceptions of the good while still allowing for the constitutional protection of the fundamental interests of minorities.
L’auteur avance des raisons rawlsiennes pour rendre obligatoire l’égalité des électeurs, c’est-à-dire « une personne, un vote », comme question fondamentale du droit constitutionnel à l’appui d’une interprétation raisonnée et pratique du 3e article dela Charte canadienne des droits et libertés. L’auteur examine des bases potentielles du droit de vote, se concentrant notamment sur deux approches interprétatives : l’égalité « par présomption » ou relative. Bien que John Rawls ait souligné clairement dans son ouvrage déterminant, Théorie de la justice, qu’il était pour l’égalité des électeurs comme base de la participation politique des démocraties, un compte-rendu complet du raisonnement et des arguments derrière cette position a apparemment uniquement été possible grâce à l’examen de ses œuvres ultérieures en philosophie politique. L’auteur explique d’abord pourquoi la nécessité de réinterpréter le droit de vote de l’article 3 pose un problème urgent pour la démocratie constitutionnelle du Canada, puis il explique les deux exposés principaux de l’égalité « par présomption » ou relative en tant que principes de base. Une fois ce contexte essentiel en place, l’auteur examine les trois grandes parties d’un raisonnement rawlsien de l’égalité des électeurs. En conclusion, l’auteur affirme que le fait de rendre obligatoire l’égalité des électeurs dans une démocratie crée l’environnement le plus stable, le plus cohésif et le plus solide permettant aux citoyens de poursuivre leurs propres conceptions du bien tout en tenant compte de la protection constitutionnelle des intérêts fondamentaux des minorités.