Stephen Harper’s minority Conservative government has allegedly pursued a decentralized vision of Canadian federalism. This vision includes pledges to limit the federal spending power and the declaration of Québec as a “nation.” Controversially, this commitment has also extended to the foreign relations of Canadian provinces.Québec recently negotiated a bilateral labour mobility agreement with France and was also granted formal standing in Canada’s delegation at the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO). Ottawa has also promised to support an autonomous subfederal role in trade promotion and the negotiation of international economic agreements. This study will argue, however, that Canadian provinces have exercised partial and significant autonomy in terms of foreign offices, trade policy, cross-border functional relations, development assistance, and the environment, long before the arrival of Harper and the Conservatives. In fact, this policy capacity is due to long-term trends related to the intrusiveness of international trade agreements, federalism’s response to these pressures, and the ongoing decentralization of federal-provincial relations in Canada.
Le gouvernement conservateur minoritaire de Stephen Harper aurait poursuivi une vision décentralisée du fédéralisme canadien. Cette vision comprend des promesses de limiter le pouvoir fédéral d’application des ressources et la déclaration que le Québec serait une « nation ». Cet engagement s’applique également, et de façon controversée, aux relations extérieures des provinces canadiennes. Récemment, le Québec a négocié un accord bilatéral avec la France sur la mobilité des travailleurs et a également été accordé une autorité officielle au sein de la délégation canadienne à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Ottawa a aussi promis d’appuyer un rôle autonome pour les provinces dans la promotion du commerce et la négociation d’accords économiques internationaux. Cependant, l’auteur de cette étude soutiendra que les provinces canadiennes ont exercé une autonomie partielle et significative en matière d’affaires étrangères, de politique commerciale, de relations fonctionnelles transfrontalières, d’aide au développement et d’environnement bien avant l’arrivée de Stephen Harper et les Conservateurs. En fait, cette capacité en matière de politiques est attribuable aux tendances générales liées à l’intrusion des accords commerciaux internationaux, la réponse du fédéralisme à ces pressions et la décentralisation continue des relations fédérales-provinciales au Canada.