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G. Hermet
The difficulty encountered in trying to audit Latin America’s recent dictatorial past is two-fold. Firstly, it is related to the complexity of a fair exercise of the “duty of memory” and the search for truth, as well as the need to ponder the timeliness of a general amnesty for crimes committed in the name of national reconciliation. In addition, considering the new local and global political factors, the second difficulty arises from the visible discrepancy between the very concrete aspects of Latin America’s recent history and the demands-quite abstract and ignorant-of real life contexts, of the well-intentioned heralds of the global defense of human rights.
La difficulté qu’il y a d’apurer le passé dictatorial proche de l’Amérique latine se révèle double. Elle procède de la complexité d’une mise en œuvre équitable du devoir de mémoire et de recherche de la vérité, et aussi de la nécessité de réfléchir sur l’opportunité d’un pardon des crimes commis décrété au nom de la réconciliation nationale. Par ailleurs, cette fois au regard de facteurs politiques nouveaux tant locaux que mondiaux, cette difficulté résulte du déphasage qui s’observe entre les substances très tangibles de l’histoire récente de l’Amérique latine et les exigences fort abstraites et ignorantes des contextes réels des hérauts pourtant bien intentionnés de la justice globale des droits de l’homme.
