Is there still any room for an ethics of confidentiality, especially in the medical field, in a society in which transparency is increasingly sacrosanct? The absolute nature of medical confidentiality is increasingly being challenged or could require serious adjustment within the framework of the very special exchange between patients and their doctors, as well as within the newer context of bioethics, especially concerning assisted procreation or the computerization of medicine. Although the notion of medical confidentiality may certainly have led to excesses and abuses, it is important to remember that it still has its virtues and still, in many circumstances, fulfills the important function of protecting each person's ultimate domain of freedom, namely his privacy.
Dans une société qui a de plus en plus tendance à sacraliser la transparence, y a-t-il encore une place pour une éthique du secret, plus particulièrement médical ? Dans le cadre du colloque singulier entre un médecin et son patient, mais aussi dans des contextes plus nouveaux comme la bioéthique notamment dans le domaine des pratiques d’assistance médicale à la procréation et comme l’informatisation de la médecine, le caractère absolu du secret médical est contesté ou risque de subir des infléchissements. Même si la notion de secret médical a certainement pu conduire à des excès ou à des abus, peut-être ne faut-il pas oublier qu’elle garde des vertus, et conserve dans beaucoup de situations son rôle protecteur de l’ultime espace de liberté de chacun qui est son intimité.