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Chiara Criscuolo
Cette étude répond à quatre objectifs. Premièrement, elle présente des éléments de comparaison sur la présence des filiales étrangères dans les pays de l'OCDE. Deuxièmement, elle rend compte de la productivité relative du travail des filiales étrangères dans les pays de l'OCDE. Troisièmement, elle quantifie la contribution des filiales étrangères à la croissance de la productivité du travail en recourant à une démarche de décomposition de la croissance. Quatrièmement, l'analyse montre dans quelles proportions cette contribution découle d¿une augmentation de la part des filiales étrangères dans l'emploi ou d'une augmentation de la productivité des filiales étrangères dans le pays d'accueil.
Les informations sont obtenues en rapprochant trois sources de données de l'OCDE : la base de données STAN pour l'analyse sectorielle ainsi que les bases de données sur l'activité des filiales étrangères (AFA) et sur l'activité des filiales étrangères dans le secteur des services (FATS). Cette étude confirme que les filiales étrangères affichent une meilleure productivité du travail que l'entreprise locale moyenne et que cet avantage demeure même si l'on tient compte de la composition sectorielle du segment des filiales étrangères. Enfin, l'analyse montre que les filiales étrangères peuvent apporter une contribution importante à la croissance de la productivité du travail. C'est dans le secteur manufacturier que cette contribution est la plus forte. Dans le secteur des services et dans les secteurs manufacturiers à faible intensité technologique, la plus forte composante de la contribution des filiales étrangères correspond à l'augmentation de la part des filiales étrangères dans l'emploi. Dans les secteurs à moyenne ou forte intensité technologique, leur contribution résulte principalement de la forte croissance de la productivité du travail des filiales étrangères existantes. Aux États-Unis, leur contribution dans l'industrie manufacturière comme dans les services résulte toujours de la forte croissance de la productivité du travail des filiales étrangères existantes.
