Founded in the second half of the 20th century, “Vie physique et jeux” is a study group of the CEMÉA whose members defend positions that differ from the dominant approach to sports education in schools. This article aims to explain the group’s underlying political philosophy. Content analysis of the collective’s written work reveals the utopian dimension of their democratic project. Their educational ideas are expressed in countercultural discourse, and fuel the dream of a society where people appreciate meeting others. The fulfilment of this “social fantasy” is embodied in a traditional play-based approach, consistent with preparatory education for civic life.
Créé dans le second xxe siècle, le groupe d’étude Vie physique et jeux des Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (CEMÉA) défend des positions qui dénotent par rapport à une pédagogie sportive dominante au sein de l’éducation physique scolaire. Cet article vise à en saisir la philosophie politique sous-jacente. Appliquée aux productions écrites du collectif, l’analyse de contenu met au jour la dimension utopique de leur projet démocratique. Les idées pédagogiques s’expriment dans un discours contre-culturel et attisent le rêve d’une société de la rencontre. L’accomplissement de ce « fantasme social » se concrétise dans une pédagogie du jeu traditionnel, inscrite dans le sillage des éducations préparatrices à l’exercice de la vie citoyenne.